Perversion narcissique et Justice

Pourquoi l’individu pervers narcissique instrumentalise souvent le système judiciaire ? Ses capacités à jouer des rôles parfaitement, à se présenter en sauveur ou en victime, grâce à l’arme de la parole, peuvent en tromper plus d’un. Persuasif, intimidant, il fait croire à des valeurs qu’il n’a pas, tant il calcule chacun de ses comportements. Machiavélique, il pousse l’autre à bout dans son harcèlement en privé. Sa proie présente une dérégulation des émotions ou un état de sidération qui ne la rend pas sympathique aux yeux des intervenants judiciaires. Si elle est dans la survie par le combat, elle veut prouver les incohérences et les mensonges, mais elle est pointée du doigt comme celle qui cherche le conflit. L’inversion des rôles est souvent observée, quelle que soit sa position. Si elle reste muette, elle reçoit toutes les projections de l’individu pervers narcissique qui se victimise pour attirer la sympathie. En réalité, il n’est pas connecté à ses émotions et à ses besoins. Il ne se remet pas en question et refuse tout dialogue authentique, même si la Justice exige une bonne communication, dans une recherche de médiation, malheureusement impossible. La contre-manipulation est préférable : poser des questions ouvertes, faire préciser, s’en tenir aux faits, échanger par emails, mais surtout se reconstruire pour ne pas laisser l’individu pervers narcissique ruiner sa proie financièrement, psychologiquement. Se reconstruire aide les enfants à trouver un point d’appui et un modèle d’humanité face à l’autre parent déshumanisé. Pour en savoir plus, vous pouvez lire “Les pervers narcissiques“ éd. Ellipses, col. 100 questions/réponses ou Récits et témoignages. Vous pouvez consulter .