RACINE 🔎 Phèdre - Acte I scène 3 (Commentaire analyse linéaire)

Nous allons faire ensemble une explication linéaire de ce moment clé de la tragédie, où Phèdre fait un aveux extraordinaire à sa nourrice Oenone : elle est amoureuse d’Hippolyte, c’est à dire, son beau-fils ! Voici la tirade en question : ⬇ PLUS ⬇ Phèdre. — Mon mal vient de plus loin. À peine au fils d’Égée Sous les lois de l’hymen je m’étais engagée, Mon repos, mon bonheur semblait être affermi, Athènes me montra mon superbe ennemi. Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps, et transir et brûler. Je reconnus Vénus et ses feux redoutables, D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables. Par des vœux assidus je crus les détourner : Je lui bâtis un temple, et pris soin de l’orner ; De victimes moi-même à toute heure entourée, Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée. D’un incurable amour remèdes impuissants ! En vain sur les autels ma main brûlait l’encens : Quand ma bouche implorait le
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