Frère humain qui passes sur Terre, écoute-moi sans me voir car je suis la voix du silence et de l’azur, la musique des jours heureux, l’écho des sommets, l’image réminiscente de la lumière et le chant doux des secrets enfouis en toi.
Tes rêves sont tes vraies pensées en réalité : au fond de toi-même, je le sais, tu désires les étoiles, des flammes célestes et des diamants impalpables. Et n’obtiens que des faveurs en toc, des bouquets d’artifices, des cadeaux alourdis de matière...
Ton âme âme aspire à plus de légèreté, de hauteur, de pureté !
Tu pleures pour l’amour, qu’il soit gagné, perdu ou espéré, peu importe. Et pour rien d’autre véritablement dans l’existence, tu ne verses tes larmes avec autant de gravité. Le plus important pour toi, c’est le coeur. Le reste n’est que peccadilles à tes yeux.
Comme tu as bien raison !
Tu cherches de vagues signes dans la nuit, des clartés nouvelles au-dessus de ta tête, des ailes dans tes horizons intérieurs.
Et là, soudain en pleine activité domestique, au centre des agitations de ce siècle -qu’elles soient banales ou choisies-, ou plus simplement au pied de ton lit, juste au seuil de ta porte, au bord d’un paisible rivage, tu sens des germes d’infini, perçois des voies radieuses, découvres des espaces insoupçonnés, admires des paysages inédits...
Ces éclats visibles par toi seul apparaissent entre le bout de tes doigts et le commencement du ciel. Et même si, indifférent à ton illumination, le monde autour de toi continue de tourner imperturbablement, tu demeures perché sur ton nuage.
Tu crois dur comme fer à ce que tu vois !
Tu viens d’entrer dans un royaume supérieur, une galaxie d’esprit et de vérité, un univers reculé et proche à la fois où l’essentiel irradie, la beauté fait autorité et le vent t’adresse ses mots immortels.
Et tu portes ton regard plus loin encore que ces choses éternelles. Tu discernes alors une présence dans les brumes de ta mémoire.
Tu reconnais une silhouette oubliée, un air disparu, des traits effacés : un visage te regarde.
C’est le tien.
Celui que tu avais, si sincère et lumineux, lorsque tu étais enfant.
Je suis publié chez CONVERSANO :
ENTREZ DANS LA RONDE, JOIGNEZ-VOUS À LA FÊTE !
Les âmes de bonne volonté, les êtres bienveillants, les gens positifs, les esprits constructifs, les critiqueurs avisés, les intelligences pénétrantes, bref les diffuseurs de lumière sont les bienvenus en ce lieu afin qu’ils y exercent leurs talents, y ajoutent leur éclat, et finalement apportent leur pierre à l’édification de l’Humanité éveillée.
Raphaël Zacharie de IZARRA
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