Se former au travail au XXe siècle, avec Stéphane Lembré

Le début du XXème siècle traverse une « crise de l’apprentissage ». D’un côté, certains patrons affirment qu’« un ouvrier maçon n’a pas besoin de connaître la géographie », et de l’autre, le monde syndical dénonce une exploitation des enfants alors que leur grande majorité intègre le monde du travail à la sortie de l’école, alors obligatoire jusqu’à l’âge 13 ans. Comment doit être organisée la formation au travail de la jeunesse ? L’apprentissage, encore conçu comme une relation assez traditionnelle de maître à apprenti, peut-il répondre aux défis du temps (extension du domaine de la scolarité, l’affirmation de la relation salariale et l’innovation technique avec l’essor du machinisme) ? L’État est attendu dans son rôle de régulation et c’est ainsi qu’en 1919, la loi relative à l’organisation de l’enseignement technique, industriel et commercial, dite loi Astier, est voté
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