“Voilà une chanson qui s’appelle « en imitation de Boulat Okoudjava » Je l’aime beaucoup, il est mon père spirituel, j’ai commencé à
écrire à cause de lui, alors, voilà, pour lui, j’ai inventé cette chanson.“ V. Vissotski.
Une tendre Vérité aux beaux atours se promenait,
S’étant attifée pour de miséreux et bienheureux estropiés,
Un grossier Mensonge attira chez soi, cette Vérité :
Reste donc chez moi afin que je puisse t’abriter.
Et la Vérité crédule s’endormit tranquillement.
Salivant dans son sommeil, elle souriait,
Le rusé Mensonge tira la couverture à lui,
S’agrippant à la Vérité, il ressentit un grand contentement.
Et il se leva et lui tailla une gueule de bouledogue,
Une bonne femme comme une autre, pourquoi donc l’épargner
Il n’y a aucune différence entre le Mensonge et la Vérité,
Si, bien-sûr, on déshabille l’un et l’autre.
Il détressa habilement, des nattes, les rubans dorés,
Attrapa des vêtements, les essayant au jugé.
Il prit l’argent et la montre et encore les papiers,
Cracha, invectiva grossièrement et ficha le camp.
C’est seulement au matin que la Vérité s’aperçut de cette perte
Et s’étonna s’étant, avec attention, regardée
Quelqu’un ayant trouvé quelque part de la suie noire,
Avait badigeonné la pure Vérité, à part cela, ça allait.
Lorsqu’on jetait sur elle des pierres, La Vérité riait
« Le Mensonge c’est tout et, mes atours sont faits de Mensonge. »
Deux bienheureux estropiés établissaient un procès-verbal,
En là traitant de tous les noms.
Ce procès-verbal se terminait par une tirade blessante,
Rendant la Vérité responsable d’affaires ne la concernant pas,
A ce que l’on dit une certaine ordure s’appelant Vérité,
s’est saoulée et a cuvée complètement dénudée,
Longuement elle vagabonda, malade, désargentée
Et, sur ses longues et fines jambes, se sauva.
Un original combat, à ce jour, pour la Vérité,
Il est vrai que dans ses discours, de vérité, il n’y a que morceaux éparpillés,
La pure Vérité, avec le temps, pourra triompher,
A condition qu’elle fasse la même chose que le Mensonge consommé.
Souvent, 170 grammes pour un frère, ayant versé,
Tu ne sais, pas-même, par qui tu te feras abriter.
Traduction : Sarah P. Struve