Папе и маме посвящается “Письмо“. Поэт Алина Ковалева-Пайе.

Lettre: Cette automne, je ne serai plus là. Tiens bon sans moi, ne te rends pas. Cette nouvelle te déshumanisera... oui. Surmonte-la, endure-la, ne te brise pas. Tu dois être plus forte que moi et plus dure, Plus solide que tous les clous du monde, Car parmi nous deux testés pour leur résistance, C’est encore toi qui es choisie parmi les hommes de la terre. Voici encore et encore, des milliers d’années en retard, Nos chemins se croisent comme des courants. Pourquoi donc un tel châtiment ? Une séparation temporaire prématurée. De mon corps à l’âme par la volonté de Dieu, Mais la mort n’a pas de pouvoir sur l’âme, Ce qui n’a pas réussi à nous séparer, Tu resteras avec moi pour toujours. Où que tu ailles, où que tu sois, Je serai partout avec toi jusqu’à la fin. Ouvre la fenêtre, regarde le ciel, Pour voir en toi ma moitié de visage. Et je serai ta moitié là-bas, dans les cieux, Tu seras la mienne ici sur terre, Pour être une sphère entière sur les poids de Dieu, Une ligne d’horizon infinie sur la mèche. Ce que l’éternité a réussi à tisser, Avec les fils qui nous ont liés pour les siècles, Par l’amour, pour fusionner en un seul, Encore, sans fin ni commencement. Parmi des milliers de réincarnations partagées, Dans une nouvelle vie et un nouvel endroit, Parmi toutes les constructions complexes possibles, Où que nous soyons, seulement ensemble. Et cela signifie que cet automne, Je suis juste sorti pour un instant. Et je te rendrai à toi avec la lumière, Avec l’amour dans une nouvelle incarnation.