Propos sur la dmocratie
ïžđșđž ïžPropos sur la dĂ©mocratie
Alexis de Tocqueville
De la Démocratie ne Amérique
ââŠIl nây a pas de monarque si absolu qui puisse rĂ©unir dans sa main toutes les forces de la sociĂ©tĂ© et vaincre les rĂ©sistances, comme peut le faire une majoritĂ© revĂȘtue du droit de faire les lois et de les exĂ©cuterâŠ.
Sous le gouvernement absolu dâun seul, le despotisme pour arriver Ă lâĂąme, frappait grossiĂšrement le corps; et lâĂąme, Ă©chappant Ă ces coups, sâĂ©levait glorieusement au-dessus de lui; mais dans les rĂ©publiques dĂ©mocratiques, ce nâest point ainsi que procĂšde la tyrannie; elle laisse le corps et va droit Ă lâĂąme. Le maĂźtre ne dit plus:
Vous penser comme moi, ou vous mourez; il dit: Vous ĂȘtes libres de ne point penser ainsi que moi; votre vie, vos biens, tout vous reste; mais de ce jour vous ĂȘtes Ă©tranger parmi nous. Vous gardez vos privilĂšges Ă la cite, mais vous deviendront inutiles; car si vous briguez le choix de vos concitoyens, ils ne vous lâaccorderont point, et si vous ne demandez que leur estime, ils feindront de vous la refuser. Vous resterez parmi les hommes, mais vous perdrez vos droits Ă lâhumanitĂ©â.
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ĐŃŃĐŸŃĐœĐžĐș: DĂDOLLARISATION (FRA)