En 1970, pendant la nuit de la Toussaint, 146 jeunes âgés de 16 à 24 ans ont péri dans l’incendie de la discothèque “le 5-7“ à Saint-Laurent du Pont en Isère. J’habitais à quelques kilomètres et ce soir là, par manque d’argent de poche, je ne suis pas allé danser au 5-7.
En 2008, puis en 2010, j’ai voulu raconter cette tragédie qui a été occultée quelques jours plus tard par la mort du général de Gaulle, ce qui permit de faire oublier les responsabilités des gérants et des élus du département.
Un drame que peu de gens connaissent aujourd’hui.
Cette version en cinq épisodes a été tournée en 2008. Les épisodes sont séparés par un noir antenne de dix secondes.
1/5 - le dancing du bonheur
2/5 - une nuit de cendres
3/5 - le choc des images
4/5 - rescapés de l’enfer
5/5 - le deuil impossible
En 2010 j’ai réalisé “la dernière danse au 5-7“ afin de compléter les premiers reportages.
Important : il manque sur la fin du reportage 40 secondes bloquées et coupées pour raison de droit d’auteur , propriété de l’INA . Il s’agit d’une partie consacrée aux responsabilités du préfet et des élus locaux, ainsi qu’au procès de Lyon. En voici le texte intégral , couvrant ces mages d’archives du journal d’Antenne 2 supprimées :
Commentaire du documentariste : “Le maire n’a jamais contrôlé les travaux et le préfet n’a jamais envoyé la commission de sécurité. Pourtant à Lyon le procès en appel s’achève sur des peines symboliques de prison avec sursis, y compris pour le gérant survivant Gilbert Bas“
Commentaire du journaliste de l’époque :
“- 2 ans de prison avec sursis pour Gilbert Bas ,
- les installateurs du chauffage condamnés à 15 et 13 mois de prison avec sursis,
- Albert Moscovitz, le pdg de la société Chedi fournisseur de la matière plastique de décoration condamné à 10 mois avec sursis,
- la même peine pour Pierre Perrin le maire de Saint-Laurent-du-Pont.
- L’audition du préfet de l’Isère et du secrétaire général de la préfecture demandée par certaines parties civiles a été rejetée,
- l’hypothèse d’un attentat a été définitivement écartée par le tribunal .
L’intervention du maire au 5-7, a déclaré le juge Petit, aurait évité la catastrophe. Si chacun avait fait son devoir, a conclu le tribunal, la vie de 146 jeunes gens aurait été épargnée .
Pour compléter le documentaire voici l’émission “Affaires sensibles“ consacrée à cette tragédie :