Un couple en voiture aperçoit un soir, dans une petite rue parisienne, une jeune fille terrorisée courir en hurlant vers leur véhicule. Le mari, Paul, verrouille les portières, refusant de laisser monter à bord celle qui lui demande de l’aide. La jeune fille ne tarde alors pas à être rattrapée par des hommes qui la poursuivaient puis à être passée à tabac sous les yeux du couple. Paul craint des ennuis et interdit à sa femme Hélène d’appeler les secours. Il démarre en trombe en laissant la jeune fille gisant sur le sol.
Néanmoins, le lendemain, Hélène tente de retrouver la jeune fille. Il s’avère qu’elle a été emmenée dans un hôpital parisien et se trouve dans un profond coma. Désireuse d’aider celle qu’elle a malgré elle abandonnée la veille, Hélène décide de rester à son chevet, attendant son réveil.
La jeune fille va mettre du temps à lui donner sa confiance. Hélène va comprendre que cette dernière est pourchassée par des hommes de main, des proxénètes. Elle va parvenir à assommer l’un d’entre eux et le cacher sous une bâche.
La jeune fille décrit son passé à Hélène. Elle est prénommée Malika, elle est née en Algérie et y a vécu jusqu’à ses dix ans avec sa mère et ses trois frères et sœurs. Elle est l’aînée de la fratrie. Devenus orphelins de mère, morte pour un crime d’honneur, leur père les a fait rapatrier en France. Malika s’est retrouvée, âgée de dix ans, à devoir préparer elle-même la nourriture pour sa fratrie et s’occuper d’eux quatre puisque sa belle-mère refusa de cuisiner ou d’aider en quoi que ce soit vis-à-vis de cette fratrie non désirée. Malika parvient à comprendre ensuite que son père allait la donner en mariage à un vieil homme algérien contre de l’argent. Elle avait alors seize ans.
Elle décida de fuir cette famille ingrate mais ne sachant où aller, ni même comment se nourrir, elle est victime d’un réseau de proxénètes particulièrement cruels. Pour se servir d’elle à leurs fins, ils la violent huit à dix fois par jour (comme d’autres filles, qu’elle ne voit pas, mais qu’elle entend) et la droguent à l’héroïne afin que cette dépendance puisse la dissuader de s’échapper. De plus, ils prennent la précaution de lui fournir un faux passeport au prénom de Noémie à présenter à la police en cas de contrôle d’identité, le vrai passeport de Malika se trouvant en possessi