Est-ce la fin du capitalisme ? Une interview de Patrick Artus

Dans « la dernière chance du capitalisme », Patrick Artus et Marie-Paule Virard le reconnaissent volontiers : la révolution conservatrice initiée au début des années 1980 par Margaret Thatcher et Ronald Reagan a abouti sur les cendres de l’Etat-Providence et de la pensée keynésienne à l’avènement du capitalisme néo-libéral inspiré par Milton Friedman et il est tout aussi indubitable que ses principes d’airain (libéralisation des échanges, recul du rôle de l’Etat, poursuite acharnée de la désyndicalisation, exigence intraitable de rentabilité élevée des capitaux, primat sacro-saint de l’actionnaire) se sont rapidement diffusés pour devenir la doxa à laquelle la plupart des décideurs de la planète, quelles que soient leurs sensibilités ou leurs obédiences, n’osent plus déroger. Le fameux « There is no alternative » de la Dame de fer est désormais si bien gravé dans la
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